On aurait voulu trouver la recette gagnante pour un groupe pop en 2013 qu'on n’aurait pas pu trouver mieux que ce tandem frère-sœur de Chicago. Composé notamment du multiinstrumentiste Elliot Bergman, du combo néo-afrobeat NOMO, Wild Belle braque les feux sur les pièces de sa chanteuse de sœur, Natalie, au profil clairement plus indie-pop. Ça donne du Lykke Li à saveur un peu plus urbaine, si on veut. Ou bedon une version blanche de Santigold. C'est-à-dire: un mélange varié de pop, de reggae, de soul, de rock et leurs variantes. C'est fort léger, mais bien fait. Les arrangements sont colorés, épurés quoique costauds, et les pièces suivent des directions inattendues. On en a seulement contre le maniérisme de Natalie au chant, quoiqu'on finisse par passer outre. Et si les pièces sont relativement accrocheuses, il n'y a rien qui s'incruste, rien de mémorable. Un disque de pop stylée agréable, mais qu'on risque d'oublier bien vite.