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Victime de la porn: épidémie de pudeur
Crédit: Ça y est, c’est une épidémie! Tout le monde est viré stuck up! Je soupçonne le bébé royal d’être responsable, considérant que la grosse nouvelle de la semaine provient du premier ministre britannique David Cameron avec son super projet de loi visant à bloquer la porn sur le web.

Ça y est, c’est une épidémie!

Tout le monde est viré stuck up!

Je soupçonne le bébé royal d’être responsable, considérant que la grosse nouvelle de la semaine provient du premier ministre britannique David Cameron avec son super projet de loi visant à bloquer la porn sur le web.

(Des Anglais encore plus straight, c’est bien de ça qu’on avait besoin!)

Bon, l’idée n’est pas à 100% du caca. Je comprends les parents qui veulent épargner à leurs kids un popup involontaire de scrotum en HD ou d’une lolita écartée. Sauf que là où la chaîne débarque avec le projet digne de la Chine, c’est que notre champion de la vertu aimerait que son filtre anti-scrotum soit activé par défaut pour toute la population. Ça veut dire que si un branleur souhaite avoir accès à sa porn comme tout bon perv libre, il doit la demander au gouvernement.

Blasphème!

Pourquoi ne pas demander la permission chaque fois qu’on aimerait se branler, tant qu’à y être? Mais bon, il y a bien pire. Aux States, un aspirant-gouverneur souhaite faire interdire la sodomie et le sexe oral. À quel point faut-il être malheureux pour vouloir imposer des trucs pareils à ses concitoyens?

Combien de bulles d’air doivent popper dans ton cerveau pour que tu te lèves un matin en disant «hey gang! Mettons qu’on coupe les fellations, les cunnis et le buttsex? Ce serait cool, hein?»

Non. Ce ne serait pas cool pantoute, mon sympathique étron déphasé dans sa médication. Retourne te coucher dans ton lit simple de républicain où tu ne cours aucun risque d’être foudroyé par un effroyable orgasme.

Au moins, ces idées bancales viennent de politiciens qui sont là pour promouvoir leurs idées bancales, mais ils ne sont pas les seuls à vouloir déterminer sur quoi faudrait mouiller. On a beau être en 2013, il y a encore un paquet de petits curés 2.0 qui pullulent un peu partout. Des bienpensants qui veulent notre bien et apparemment, notre bien n’inclut pas une vie sexuelle très exaltante.

Dans le 4000 fois plus anodin, ça fait trois chroniques de jeunes modeuses que je lis où l’on tente d’établir que les short shorts, ce n’est pas sexy. Bon, tout d’abord, que crissais-je sur un article de mode dont je ne suis clairement pas le public cible? Excellente question. Mais quand même, peut-être sommes-nous dus pour se rappeler la définition de l’adjectif «sexy»?

Selon mon dictionnaire, c’est encore: «qui excite le désir sexuel.»

Considérant ça, je pense que tu dépasses ton mandat, bébé. La règle est pourtant claire: je ne dis pas aux modeuses quelle guenille sera tendance l’automne prochain et de leur côté, elles ne me disent pas ce qui «m’excite le désir sexuel.»

Chacun son créneau, yo!

Je comprends bien que les short shorts puissent ne pas turner tant on tant la fille qui tripe fort sur la mode, mais après un sondage très exhaustif (dont la marge d’erreur est «fais pas chier»), on constate rapidement que 100% des hommes hétéros trouvent qu’une femme en short shorts, c’est crissement sexy.

En fait, si une femme qui exhibe son cul n’est plus excitante, je viens de perdre la plupart de mes repères dans ma propre sexualité. Et for the record, si les gars arrêtent de bander sur les popotins de demoiselles, les babybooms vont se faire rares.

C’est que certaines filles n’aiment pas quand les autres filles sont (plus) sexy (qu’elles). Le «bon goût» devient le parfait alibi. J’ai même une capsule où deux chicks du Huffington Post jasent des short shorts «impossiblement trop courtes» de Selena Gomez. La fille a 21 ans! On voit juste un petit peu plus de cuisses. Ce n’est pas comme si on pouvait voir que son anal bleach est dû.

Je vous le dis, la planète fait une surdose de straightness. Le monde est tellement insécure et aigri. Ça fait deux folles que j’unfriend parce qu’elles essaient de passer le message que certains vêtements ne devraient pas être portés par les plus pesants. On ne vit pas dans Gossip Girl 8. Comme si la vue d’un bourrelet ou d’une fesse imparfaite allait leur brûler la rétine. Elles essaient de passer pour des anti-peau alors qu’elles sont pas mal plus anti-gros.

Aussi, je vais un peu passer du coq à l’âne (ou à l’âne au cock): tout le bla-bla sur le politicien cave qui a envoyé des photos de sa graine. Je peux comprendre les filles qui n’ont pas envie de recevoir une schlong en gros plan dans leur inbox, mais est-ce qu’on ne pousse pas un peu fort au niveau du traumatisme?

De toute évidence, ça prend un méchant douchebag avec zéro civisme pour y aller d’une telle amorce, mais pour une femme d’âge adulte en bas de 70 ans, est-il si perturbant que ça de voir un homme à poil? Aussi inconnu, douche ou greyé soit-il?

Ce n’est pas pour faire mon frais (OK, peut-être un peu), mais des photos non-sollicitées de chicks exhibi qui veulent me flasher ça, j’en ai eu mon lot. Je ne sais pas si c’est parce que je suis plus endurci que la moyenne, mais j’ai survécu avec panache.

On a beau avancer dans le temps, les straights sont résistants. Faudrait que tout soit parfait tout le temps pour leurs pauvres yeux sensibles. J’ai même pogné cette pub où il ne faut pas que les filles suent de la snatch.

Caaaalvaire. May-fuckin’-day!

Ce qui est ironique dans tout ça, c’est que s’il y a des gens qui sont ouverts dans l’acceptation des corps de tous les formats, qu’ils soient exhibés ou non, c’est bien les maudits consommeux de porn sur le web.

Mets ça dans ta pipe, David Cameron.