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Près d’une entente entre Airbnb et le gouvernement du Québec?
Crédit: Fabienne Legault

Comme beaucoup d’états, Québec essaie de mettre des bâtons dans les roues à la plateforme communautaire de locations de logements Airbnb. Or, l’un des cofondateurs Nathan Blecharczyk serait d’accord avec une surveillance accrue du gouvernement.

Décidé à contrôler davantage le système de location, qui gagne en popularité depuis sa création en 2008, le gouvernement québécois veut faire payer des taxes aux gens qui louent leur chambre, afin que ceux-ci soient devant les mêmes règlements que l’industrie hôtelière.

En partie d'accord avec ça, Nathan Blecharczyk estime toutefois «que ces nouvelles règles ne devraient pas être lourdes au point de décourager les gens ordinaires de louer leurs habitations», selon ce que rapporte le Huffington Post cet après-midi. Il veut donc que l’éventuelle réglementation québécoise distingue les gens «ordinaires» qui louent occasionnellement leur habitation et les habitués qui font «de la location d’espaces leur principale activité».

Nuance raisonnable

La nuance qu’amène le cofondateur mérite d’être prise en compte par le gouvernement. Après tout, les occasionnels d’Airbnb ne sont en aucun cas une féroce compétition pour le lobby hôtelier québécois. Ils permettent seulement aux utilisateurs d’avoir un revenu minime lors de leurs vacances, par exemple.

En revanche, les utilisateurs plus assidus engrangent annuellement d’énormes profits et peuvent donc être considérés comme des menaces pour les hôtels. Il semble logique, donc, de les soumettre à une réglementation semblable.

Illégal dans certaines villes comme Santa Monica et fortement contesté à New York, Airbnb chamboule à bien des égards les pratiques de locations depuis plusieurs années. Mis à part certains cas de dérapage, comme celui assez intense de Calgary, le site web est une très bonne alternative pour le citoyen qui désire voyager à bas prix.

Dans tous les cas, Airbnb a le mérite de déstabiliser une industrie hôtelière qui, tout comme celle du taxi, se prend trop souvent pour un monopole. Une réglementation accrue est de mise, tant et aussi longtemps qu’elle reste raisonnable.

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