Le ghetto McGill manquait de propositions de restos à la fois rafraîchissantes, accessibles et de qualité. C’est donc ce à quoi quatre personnes se sont attaquées en concevant le projet du Moleskine, qui a ouvert ses portes il y a trois semaines. Parmi elles, figurent les propriétaires du Pullman, Catherine Bélanger et Bruno Braën, auxquels se sont associés la sommelière reconnue Véronique Dalle et l’ancien chef du sélect Club privé 357C Frédéric St-Aubin.
À quatre, on a quatre fois plus d’idées. Alors, tout a été pensé au Moleskine pour réaliser les vœux du quatuor. Soulignons tout d’abord la belle conception du lieu pensée par Bruno Braën, à la fois ludique, distincte et pratique. Au rez-de-chaussée, face à un grand comptoir et à une aussi grande cuisine adjacente avec un imposant four à bois, se dressent des enfilades de tables hautes bordées de tabourets hauts métalliques, des sections de banquette pour les petits groupes, et un décor un peu en trompe-l’œil donnant une impression non finie et un aspect un peu vintage à l’endroit. Un côté vintage que l’on retrouve dans la musique, qui est uniquement fournie par des vinyles au restaurant, et les nombreux clins d’œil au moleskine, ces petits carnets reliés, sur les meubles ou le menu. Quelques marches plus haut, le second étage se présente comme un cocon un peu plus chic, avec des tables et chaises faites de matériaux nobles.
Les deux espaces ont été songés pour s’adresser à tous les types de clientèle. En bas, on se sent un peu comme dans une trattoria amusante. On peut y déguster un menu simple constitué de pizzas de type vermontaises, des pains plats maison roulés avec leur garniture comme des wraps, des salades, des soupes, des plats du jour et des desserts à un prix très accessible. Quand on connaît la rigueur de Frédéric St-Aubin, on sait toutefois que même si le prix des propositions est bas, la qualité, elle, est au rendez-vous. « Même si j’évoluais avant dans la restauration haut-de-gamme, j’avais depuis longtemps envie d’ouvrir avec mon amie Véronique un restaurant décontracté et simple, comme ce que j’aime consommer au quotidien », explique le chef.
Pour toutefois aussi s’adresser à la clientèle d’affaires, mais aussi aux foodies de tous âges, le menu du second étage du restaurant est plus travaillé, selon une logique de cuisine de marché qui inspire le chef au jour le jour. Ce qui ne veut pas dire qu’on doive vider son porte-monnaie dans cette section, puisqu’à midi, la table d’hôte avec de belles propositions sur place est à seulement 20 dollars. Une belle aubaine à saisir.