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Les choses les plus atroces dont j’ai été témoin en travaillant dans un Walmart (cœur sensible s’abstenir)

Il y a déjà plusieurs années, quand j’étais étudiant, j’ai travaillé 7 ans (avec le recul j’ai de la misère à croire que j’y suis resté aussi longtemps) dans un Walmart. Toute personne ayant déjà travaillé dans le service à la clientèle pourra vous le dire, certains clients laissent parfois leur civisme à la maison. J’irais même plus loin, lorsqu’on travaille dans le commerce de détail, tôt ou tard on sera témoin de comportements indécents ou d’événements invraisemblables. Je veux dire VRAIMENT indécent et VRAIMENT invraisemblable.

 

Avertissement, les propos qui suivent peuvent être explicites, cœur sensible s’abstenir. Vous pouvez retourner à votre fil d’actualité Facebook. Pour les autres, voici les choses les plus atroces dont j’ai été témoin en travaillant dans un Walmart.

 

Le comptoir de remboursement

 

On commence en douceur, qui n’a pas déjà entendu une connaissance aux tendances un peu louche tenir ce genre de propos : « Je te le dis, y rembourse n’importe quoi chez Walmart ! »?

 

Avec ce que j’ai vu aux fils des années, je me dois de constater qu’en effet, si un client crie très fort et est suffisamment agressif, il y a de fortes chances que le gérant lui rembourse à peu près n’importe quoi pour le faire taire et se débarrasser de lui. Oui, même s’il a « perdu » sa facture. Oui, même si ce qu’il rapporte est en très mauvais état ou n’a même pas été acheté dans un Walmart (*soupir).

 

Mon palmarès absurde des objets remboursés :

  • Un siège de toilette comportant des tâches et des traces d’urine;
  • Une paire de souliers usés comme si elle avait couru des marathons depuis 2004, sans facture, parce que le client n’est pas « satisfait » de son achat;
  • Un ventilateur d’une marque maison qui était vendue à l’époque seulement chez Zellers (pour les plus jeunes, Zellers était un magasin à rayons concurrent de Walmart, qui a définitivement fermé ses portes en 2013. *soupir* ça ne me rajeunit pas);
  • Des poissons morts (en vente vivant dans la section animalerie à une certaine époque);
  • Des sous-vêtements souillés.

 

Un cintre et une moppe

 

À l’époque, le préposé des paniers était celui qui était également responsable de nettoyer les toilettes. Heureusement, je travaillais dans le rayon des jouets. Cette journée-là, le jeune préposé de 16 ans est appelé en urgence dans les toilettes des dames pour nettoyer un « dégât ». On lui tend un cintre et une moppe.

 

Pourquoi le cintre ? demande-t-il perplexe. C’était pour « briser » ce dont avait accouché une cliente, pour le faire passer, car le truc de la taille d’un ballon de football ne passait pas dans les tuyaux. Je dois aussi mentionner qu’il a dû mopper les murs, car ceux-ci étaient couverts d’art abstrait qu’on avait peinturé avec les doigts.

 

Comme dirait Lisa Leblanc, tsé quand ta vie c’est de la marde.

 

L’agresseur de poupée

 

Avec le recul, je me dis qu’on aurait probablement dû appeler la police à l’époque…

 

J’ai 16 ans, je travaille dans le rayon des jouets. Ce qui inclut une rangée complète de poupées et de Barbies. C’est un soir de semaine, il est environ 20h, le magasin est pratiquement désert et ferme dans 1h.

 

Pratiquement désert, sauf pour un individu avec un long manteau qui se tient sur le bout de ma rangée de poupées. Habit classique du stéréotype du genre de gars qui va flasher ses attributs à des passants.

 

Parfois les stéréotypes sont vrais, et comme je m’approche de l’homme pour lui demander s’il cherche quelque chose, je me rends compte qu’il soulève les jupes de mes poupées en chiffon tout en émettant des grognements avec une main bien en place dans ses poches…

 

En l’absence de gardien de sécurité cette soirée-là, mon gérant m’a simplement dit de le laisser finir ce qu’il faisait et qu’il allait éventuellement finir par s’en aller. Tarbarnak , y’a pas d’autre mot.

 

Un petit cadeau en guise de protestation

 

Fut un temps où mon frère travaillait avec moi au Walmart, dans le rayon des chaussures. Un bon après-midi, il trouve en plein milieu d’une rangée ce qu’il croit être une crotte de chien.

 

Après avoir regardé sur les caméras de sécurité, il a pu s’apercevoir que personne n’avait amené de chien au magasin cette journée-là.

 

Une cliente mécontente avait simplement décidé, après avoir regardé des deux côtés de la rangée pour s’assurer qu’elle était seule, de s’accroupir et de déposer un petit cadeau en guise de protestation avant de poursuivre son chemin.

 

Personnellement, je ne voudrais pas être l’ennemi d’une femme qui a le guts de faire ça.

 

Mentions spéciales :

  • Le gars qui se crossait dans les cabines d’essayage avec des brassières;
  • L’employé qui se crossait dans les toilettes publiques;
  • Les clients qui crient et qui lancent des objets pour avoir un rabais de 2$;
  • La madame qui m’a fait une crise pour une différence de prix d’une cenne;
  • Les gens qui se battent pour des rabais au Boxing Day;
  • Le gars qui est venu magasiner avec son Boa de 5 pieds autour du cou;
  • Les clients qui pensent que parce que tu travailles dans un magasin tu ne vaux absolument rien.

 

Et vous, quelle est votre pire histoire de service à la clientèle ?