Alors que la province connaît actuellement une recrudescence quant au nombre de cas de COVID-19, le premier ministre François Legault expliquait hier, 16 septembre 2020, lors d’un point de presse que, pour le moment, il est « difficile pour le gouvernement, les policiers ou qui que ce soit de pouvoir contrôler la situation dans les maisons. » « Est-ce qu’on demande aux policiers de rentrer sans mandat dans les maisons ? Ce n’est pas simple » ajoutait-il.
Et il a bien raison. Essayer de remédier à la propagation fulgurante du virus des dernières semaines dans plusieurs rassemblements privés est un sujet délicat, puisqu’au Québec, pour pouvoir entrer dans les maisons, un mandat est nécessaire.
Mêlée de presse | 16 septembre 2020
🔴 EN DIRECT | Je réponds aux questions des journalistes. 🎥 Suivez ma mêlée de presse 👇
Posted by François Legault on Wednesday, September 16, 2020
Toutefois, selon La Presse, monsieur Legault aurait confirmé que « des discussions sont bel et bien en cours entre la Sécurité publique et le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) pour se doter de meilleurs moyens d’intervention dans les demeures », tandis que les événements de grands groupes seraient en majeure partie responsables pour cette reprise de force du coronavirus à travers la province.
Ainsi, les policiers pourraient bientôt obtenir le pouvoir d’imposer des grosses amendes, et ce, sur-le-champ, pour des rassemblements à domicile de plus de 10 personnes. Contrairement, à l’heure actuelle, un policier doit d’abord rédiger un rapport d’infraction général qui est ensuite transmis au DPCP, et peut mener à une amende de 1000 $ à 6000 $. Le constat n’est cependant pas remis instantanément au contrevenant.
Le DPCP autoriserait notamment les corps policiers à sévir à l’aide de « constats rapides », ou « constats portatifs », et ceux-ci interviendraient uniquement à la suite de plaintes — les autorités en question ne feront donc pas de « pêche au hasard » en frappant aux portes de façon aléatoire pour procéder à des inspections.
Il s’agirait pour le moment du « moyen privilégié » par le gouvernement québécois afin d’intervenir pour restreindre les rassemblements dans les résidences privées — qu’il s’agisse de réunions de famille, de soupers ou de partys entre amis.