6 mois après Joyce Echaquan: une autre personne autochtone victime de racisme au CLSC de Joliette
NIGHTLIFE.CASeulement 6 mois après la mort tragique de Joyce Echaquan, une jeune mère de famille atikamekw ayant subit du racisme et de la discrimination (propos injurieux, mal-traitance, négligence) de la part du personnel du CLSC de Joliette et décédée des suites d’une injection de morphine, qui lui aura été fatale puisqu’elle y était allergique, un nouvel incident discriminatoire envers une personne de la communauté autochtone survient à nouveau.
Toujours à l’hôpital de Joliette, ce serait une autre femme atikamekw qui aurait été la cible de moqueries racistes de la part de deux infirmières du CLSC. L’incident serait survenu vendredi passé, 12 mars 2021, aux alentours de 13h.
C’est ce que rapportait Ghislain Picard, grand chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL), sur sa page Facebook, avant-hier au matin:
Selon monsieur Picard, le personnel se serait moqué de la patiente en question et de Joyce Echaquan tout à la fois, à travers des propos tendancieux, du harcèlement et de l’intimidation. Les infirmières concernées auraient même été jusqu’à dire « Je crois qu’on va juste t’appeler Joyce » à la victime.
Si on se fie aux informations divulguées plus tôt aujourd’hui par La Presse, les deux infirmières impliquées dans la situation auraient reçu une suspension sans solde, lundi dernier.
Toutefois, cette sanction ne semble pas être assez, et selon plusieurs, les deux infirmières devraient être mises à pied.
Alors que la mort de Joyce Echaquan en septembre dernier aurait dû mettre fin pour de bon au racisme systémique au centre hospitalier de Joliette, nombreux sont ceux et celles qui se questionnent sur l’efficacité des mesures pour contrer la discrimination mises en place depuis.
Rappelons-nous que cet événement avait énormément bouleversé le Québec, et des milliers de manifestants s’étaient rassemblés un peu partout afin de tenter de faire une différence. Des personnalités québécoises avaient aussi pris la parole pour exprimer leur profonde déception, leur colère et leur désarroi, tel que Manon Massé et Safia Nolin.
Aucun détail supplémentaire n’a encore été dévoilé quant à l’identité de la victime de vendredi dernier, ni en ce qui concerne les deux infirmières.