Le bateau du Projet Pirate débarque sur l’île du père Noël pour y présenter de joyeux numéros et chanter des cantiques délirants. La naissance du p’tit Jésus sera célébrée en grand avec tout ce que cette fête commerciale nous offre de pas beau comme de laid. Les lutins ne seront pas des cadeaux et déverseront l’essence de cette période de réjouissance partout sur la neige blanche pour créer un grand feu de joie dans le royaume du bonhomme hiver. Venez célébrer la magie de Noël avec les pirates ! Chaque spectateur·trice se présentant avec un nez rouge comme Rudolphe recevra un joli présent.

Inspiré du Vertip du 17e siècle, un théâtre slave de marionnettes représentant des scènes de la Nativité avec des protagonistes de diverses origines ethniques, Vertip raconte l’histoire d’un marionnettiste sans le sou qui vit dans le sous-sol d’un centre communautaire du Mile-End de Montréal, où il présente le spectacle de marionnettes annuel de Noël. Mais un jour, Zhyd, la marionnette stéréotypée de l’usurier juif, se met à bouger toute seule… Craignant qu’il ne gâche le spectacle, le marionnettiste ordonne secrètement au Cosaque d’éliminer Zhyd, mais son plan tournera mal… La pièce aborde les symbolismes, les stéréotypes et les préjugés dans le folklore européen afin de soulever des questions sur ce qu'il convient de faire avec des traditions problématiques. Le spectacle se délecte de toute la beauté du monde traditionnel des marionnettes, tout en déviant vers un territoire absurde et surréaliste. C’est l’occasion parfaite de profiter d’une œuvre ludique qui conjugue finement des réflexions sur des enjeux profonds.

Nombre est bien plus qu’une simple pièce de théâtre : c’est une expérience participative où chacun·e devient acteur·ice. Le public reçoit des instructions en apparence anodines… mais très vite, un ingénieux système de chiffres l’entraîne dans une aventure captivante, dont chaque spectateur et chaque spectatrice en façonnera le récit. Guidé·es à distance par des maîtres de jeu invisibles, ils et elles deviennent les protagonistes d’une histoire qui n’existe que par leur présence et leurs choix. Adapté de la production originale du collectif Alpha Charlie Kilo (Québec), Nombre célèbre la richesse de l’échange humain et la puissance des rencontres imprévues. Une expérience théâtrale unique qui questionne l’interconnexion et la place de chacun·e dans le grand jeu de la vie.

Spectacle de théâtre L’équation verte de la compagnie Les compagnons baroques.

Comment faire cesser la guerre? Lysistrata a trouvé la réponse. Ralliant autour d’elle des femmes de toute la Grèce, amies comme ennemies, elle leur expose son plan : elles priveront de leurs faveurs tous les guerriers tant et aussi longtemps qu’un traité ne viendra pas mettre fin aux hostilités. Lysistrata est une pièce nécessaire et percutante sur le pouvoir qu’on tente de prendre, car la réalité dépasse la fiction et tout nous dépasse. Texte : Aristophane Adaptation québécoise : André Brassard et Michel Tremblay Mise en scène : Isabelle Bélisle Avec 16 citoyens-acteurs Production communautaire

Dans ce monologue audacieux pour une actrice, l’auteur britannique Alistair McDowall transcende l’expérience féminine avec chaleur et humour en dressant un inventaire de la vie à la fois impressionniste et très concret. À travers une évolution captivante du langage, plongez dans une performance de haute voltige et parcourez toute une vie en un seul souffle. Tout ça, c’est la vie d’une femme de sa naissance à sa mort. Les sons deviennent des mots, qui deviennent des phrases, qui deviennent des découvertes qui forment l’existence. Les mots — leurs sonorités, leurs compositions, leurs répétitions — sont transformés en matière. Ils deviennent physiques. Sur le plateau, le rythme des phrases qui s’enfilent et la modulation du ton décident de tout. On est face à une ambitieuse et fascinante orchestration du langage qui permet, au fil de la pensée, de se démultiplier afin de plonger au cœur de l’existence humaine, d’en expérimenter la pesanteur, d’en exposer la futilité. Pour sa première mise en scène au Quat’Sous, Louis-Karl Tremblay (Quatre filles, Mademoiselle Agnès) dirige Évelyne Rompré dans ce poème scénique monologique. La dramaturge Fanny Britt, reconnue pour ses affinités avec l’univers anglo-saxon et sa grande habileté à manier la langue, assure la traduction du texte. Son auteur, Alistair McDowall, est l’un des dramaturges britanniques les plus reconnus de la jeune génération, ayant notamment remporté le Bruntwood Prize Judges’ Award et l’un des prix du Royal Court Young Writers Festival. Achevée en 2020, All of it, fait partie d’une trilogie de trois courtes pièces dont la production a été présentée au Royal Court de Londres ainsi qu’au Festival d’Avignon à l’été 2023.

Certaines personnes ne jurent que par le respect des valeurs du passé, alors que d’autres défendent l’idée que tout devrait être révisé de fond en comble. Dans un monde où on parle de plus en plus de la polarisation de l’opinion publique, Revue et corrigée résiste par le rire et propose une synthèse parfaite de tradition et de modernité. Une forme éprouvée qui a des racines profondes dans la culture québécoise et un contenu qui colle au plus près du présent, avec un regard toujours neuf. De quoi réunir toutes les allégeances et toutes les générations ! L’équipe de notre revue annuelle est à la fois expérimentée et toujours fraîche, au talent reconnu depuis longtemps, tout en étant dotée d’une capacité perpétuelle à nous surprendre. Pierre Brassard, Benoit Paquette, Monika Pilon, Marie-Ève Sansfaçon et Marc St-Martin nous reviennent plus en forme que jamais, toujours sous la direction de Natalie Lecompte. Surprise! Un nouvel élément prometteur s’ajoute à cette équipe déjà bien soudée : la polyvalente Catherine Souffront Darbouze viendra pimenter le spectacle. Soutenus par une équipe d’auteurs et d’autrices à l’affût de tout, nos artistes promettent de brasser 2025 dans tous les sens !

C’est dans un univers poétique et délicat, qu’on redécouvre l’œuvre de celle dont le prénom suffit, au cœur d’un petit jardin d’où se déploie toute sa créativité. Empreinte de ses tantes, de sa mère, des femmes multiples et inspirantes jusqu’à son père, Clémence a créé ses plus belles chansons, ses textes les plus porteurs et universels grâce à son univers riche et personnel. Une opportunité, pour le public de découvrir ou de redécouvrir cette parole d’amour sous un autre angle; dans toute la vulnérabilité et la nostalgie de Clémence! La grosse Raymonde, Bertha la Ronde, Nicole, Armande, Drienne la moyenne, les crayons de couleurs, les notes de musique, les verres de vin blanc, toutes et tous sortent à tour de rôle du jardin prolifique qu’elle cultive avec amour. Des femmes qui parlent de celles d’avant et des suivantes. Comme un renouvellement naturel, une improbable échéance!

Madame Diss a fait la route jusqu'à la maison de son fils, perdue dans les maïs, non pas pour assister au feu d'artifice du 14 Juillet, mais bien pour tenter de lui emprunter de l'argent. Cependant, le fils de Madame Diss n'a aucune intention de sortir de la maison, aucune intention non plus de lui permettre d'y pénétrer. Heureusement, Madame Diss a deux belles-filles : France et Nancy (l’ex qui est aussi en visite). Seules ces dernières ont le droit d'entrer et de sortir de la maison, quoiqu’un nombre limité de fois. Car le fils de Madame Diss, tel un ogre qu’on dirait sorti d’un conte de fées, y veille férocement sur ses enfants, prêt à les dévorer au moindre mécontentement. Membres Accès Plus: Veuillez prendre note qu'exceptionnellement les rabais progressifs ne sont pas applicables pour cette représentation. 

Dans USE ET ABUSE, Alix Dufresne et Christian Lapointe réinterprètent la vidéo-conférence Comment l’industrie culturelle use et abuse de l’art, donnée par le philosophe Alain Deneault en 2021. À travers une performance déjantée et incisive, ils explorent comment le capitalisme exerce une pression sur les artistes pour qu’ils deviennent rentables, tout en mettant en lumière la marchandisation et les mécanismes de détournement de l’art. La performance inclut un encan de JNF (NFT) créé en direct devant le public, où les corps des artistes servent d’outils de création, mais aussi de promotion et de contestation. Cette démarche questionne la brutalité de l’économie culturelle et aspire à une réappropriation de l’agentivité dans la pratique artistique.