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Fantasia 2014: Aubrey Plaza nous raconte les joies d’incarner la rage meurtrière d’une zombie
Crédit: Matthew Gray Gubler et Aubrey Plaza (Crédit: Festival Fantasia)

Avec son vernis à ongles écaillé, ses Ray-Ban noires, et son look branché, Aubrey Plaza pourrait aisément se fondre à la flore des «It Girls» du Mile-End. Par contre, dès que ses commentaires sarcastiques et pince-sans-rire se mettent à fuser, on réalise vite que l’on est en présence d’une des femmes les plus drôles de l'écologie hollywoodienne. À Montréal sur invitation du festival Fantasia, où elle propose son nouveau film Life After Beth, l’actrice nous raconte les joies d’incarner la rage meurtrière d’une zombie, sa formation d’impro au sein de la prestigieuse troupe Upright Citizens Brigade, et sa relation avec la moustache de Nick Offerman. Le tout sans jamais se prendre au sérieux.
 
Life After Beth, où Aubrey tient le rôle principal, est une comédie romantique zombie (une ZomCom, parait-il) qui met en scène la romance d’un jeune homme et de sa compagne… qui revient tout droit du royaume des morts. Si tout se passe bien au début, la morte-vivante présente peu à peu des symptômes de pulsions destructrices incontrôlables. Aubrey m’avoue avoir aimé ravager tout ce qui l’entourait sur le plateau de tournage: «J’ai adoré détruire les décors, j’avais vraiment envie de jouer dans un film qui me permettrait d’utiliser ma force, étant donné que je suis dotée d’une force surhumaine. C’était une expérience cathartique qui m’a permis de me libérer des démons de mon enfance.»
 
N’étant pas fanatique du genre, même si elle adore Dawn of the Dead et autres Shaun of the Dead, c’est le scénario du film qui l’a poussée à participer au projet. «Quand j’ai lu le scénario, j’ai adoré l’écriture, les dialogues et les personnages. Le fait d’y jouer une zombie est seulement une valeur ajoutée, qui met un peu de piquant.» L’œuvre, sur laquelle je ne peux en dire beaucoup plus, de peur des représailles de l’armée des zélotes anti-spoilers, est écrite et réalisée par le conjoint actuel de l’actrice, Jeff Baena.

Avant de décrocher des rôles dans Scott Pilgrim vs. the World et Funny People, la jeune femme a fait ses classes au sein de la prestigieuse troupe d’improvisation Upright Citizens Brigade. Fondée par Amy Poehler, Matt Walsh, Ian Roberts et Matt Besser, cette école pond depuis des années certains des meilleurs acteurs comiques américains. Plaza me décrit l’atmosphère de l’endroit: «C’est un lieu magique, très organique, qui dès le départ a rassemblé des gens qui voulaient faire de l’humour pour les bonnes raisons. Les gens y sont intéressés par l’art de l’improvisation, et non pas juste par l’espoir de décrocher des rôles et de devenir célèbres. C’est un environnement très compétitif, où l’on doit se forger une place à l’aide de notre talent.”
 
Plaza est peut-être mieux connue pour son rôle d’April Ludgate, dans le populaire sitcom américain Parks and Recreation. Lorsque je lui demande si c’est la connexion UCB, qu’elle partage avec Amy Poehler (la star de la série), qui lui a permis d’obtenir le rôle, elle m’avoue que c’est plutôt l’approbation d’un réalisateur vedette qui a joué en sa faveur. «En fait, j’ai rencontré les producteurs de Parks and Recreation quand Judd Apatow m’a choisi pour jouer dans Funny People. J’étais un peu comme une élue divine, choisie par le tout-puissant Judd. (rires).»
 
Nick Offerman, qui incarne Ron Swanson dans Parks and Rec, est l’heureux propriétaire d’une des plus impériales moustaches du monde occidental, je n’ai donc pas pu m’empêcher de demander à Aubrey ce qu’elle pensait de la bête. «Sa moustache est si glorieuse qu’elle nous oblige à lui faire la révérence chaque matin. Elle a un petit problème d’attitude, elle pense qu’elle est meilleure que tout le monde… et c’est vrai. (Rires).»
 
Finalement, vu le nom du site web que vous lisez actuellement (merci les aminches!), je lui ai proposé de me décrire sa soirée idéale. «Regarde, je suis complètement obsédée par les films, donc la soirée parfaite serait de visionner deux films, un à la suite de l’autre. Aller manger de la super bonne bouffe, voir deux films, puis me rendre dans les bois afin d’y jouer à des jeux bizarres.» Ai-je vraiment besoin d’ajouter quoi que ce soit?