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Mucca Design: le facho de la typo

Auteur: Sarah Lévesque
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Mucca Design: le facho de la typo

En plus de porter un nom tout droit sorti d’une bande dessinée, Matteo Bologna entretient un fort accent italien, un humour cynique et aiguisé et, si on se fie aux photos publiées sur Internet, une moustache à la Salvador Dali.

Italien de naissance, New-Yorkais d’adoption, l’homme derrière la boîte Mucca Design profite aujourd’hui d’une belle réputation chez les connaisseurs de typographie, branding et packaging.

Bien que son nom soit associé aux restaurants les plus courus de la Grosse Pomme pour qui il a pensé menu, boîte à lunch et serviettes de table, il joue également avec les grandes corporations, telle la marque de lingerie Victoria’s Secret, pour qui il a rafraîchi le logo.

Bologna, ouvertement obsédé par les menus détails, sera de passage à Montréal dans le cadre d’une conférence Infopresse-Grafika le 21 octobre au Westin.

Mucca, ça veut dire
Vache.

Vache, comme dans vache design?
J’étais dans un bureau d’avocats pour incorporer ma compagnie il y a dix ans, et on m’a alors demandé le nom de ma nouvelle entreprise.

Je ne voulais pas d’une boîte qui porterait mon nom et qui tournerait autour de ma personne.

J’ai plutôt opté pour le surnom que je donnais à mon chien, un dalmatien au pelage noir et blanc, qui ressemblait à une vache.

Ça révèle un peu l’esprit de Mmucca Design, qui est très organique, instinctif, improvisé.
J’aime bien donner l’impression que tout est facile, amusant et simple.

Mais si je m’attarde le moindrement au temps que l’on met sur chaque petit détail de notre travail, alors je dois admettre que Mucca Design est tout le contraire.

On est très perfectionnistes.

Pourquoi cette obsession pour les détails?
Il faut utiliser tous les outils à sa disposition pour bien communiquer. À côté d’une image magnifique, le texte doit afficher autant de beauté.

On ne fout pas du banal Helvetica sur une belle image.

La forme des lettres est pour moi la première chose qui communique un message, et ce, bien avant les mots.

Un exemple?
Si tu veux écrire le mot «haine» et que tu utilises un lettrage propre à la Saint-Valentin, tu te retrouves avec un message intéressant, mais contradictoire.

Y a-t-il une typo que tu n’utilises jamais?
Optima. Elle a été créée par Hermann Zapf, mais les compagnies de cosmétiques en ont tellement abusé que j’y suis franchement allergique.

Il y a aussi Comic Sans, Helvetica et Arial qui me font rager.

Au bureau, je suis un facho de la typo.

RDV Design

21 octobre

Westin | 270, St-Antoine O.
infopresse.com