Samian reprend là où il avait laissé avec Face à soi-même. Si on sent un travail d’instrumentation mûri, avec notamment la présence de Chaffik et de Florent Volant pour une reprise de Kasthin, on aurait aimé que les textes profitent du même travail. Assurément, il existe une place dans le rap pour Samian, mais, pour l’instant, il semble incapable de traduire son expérience de métis tiraillé entre deux sociétés au-delà des clichés. La complexité de la question autochtone aurait mérité une analyse plus personnelle, mieux canalisée, davantage explicite. Quand on parle «au nom des oubliés», on se doit de le faire de manière inoubliable.