Aller au contenu
All Night Long: simplicité involontaire

La saison des files est officiellement commencée. Le week-end dernier, il suffisait d’arpenter les trottoirs de Saint-Laurent ou Mont-Royal pour se frotter à l’impatience, au flirt et aux VIP, et on devait contourner cette masse par la rue. Le retour du beau temps joue des tours au cerveau humain, et une soif insatiable se développe inévitablement en chacun de nous. Une soif qui peut être étanchée seulement par beaucoup, beaucoup d’alcool, et un peu de cloche à vache.

Les terrasses s’en viennent, mais en attendant, on doit encore festoyer à l’intérieur. Et l’administration en place s’est assurée que, même au zénith de la saison estivale, le plaisir ne serait pas à son comble : les terrasses devront en effet cesser leurs activités à 1h AM tous les soirs, grâce aux visées utopistes de Luc Ferrandez.

Lui et Gérald Tremblay font une belle équipe, qui contribue à lentement éradiquer tout élément de surprise de notre si cher nightlife local. Vous voulez vivre dangereusement ? Bâtissez une machine à voyager dans le temps et revenez en arrière, car de nos jours, j’ai bien peur que ça ne soit plus possible.

 

DOUBLÉ AU DAOMÉ

Le gérant du Daomé m’a déjà confié qu’il aspirait à ce que le Salon devienne une « institution » montréalaise. Je ne veux pas te décevoir, François, mais ton bar en est déjà une. Et la programmation de ce week-end le prouve une fois de plus. Ce jeudi, à la soirée Noisefloor, Andres Velilla reçoit le duo italien Nice7, et dimanche à Beat Boutique c’est Lee Jones, du duo My My, qui est de passage. Deux soirées à haute teneur en beats de qualité, deux soirées où il va faire diablement chaud, et deux soirées pour éduquer vos oreilles avec ce qui se fait de mieux en matière de tech et house européennes.

Nice7 – jeudi 14 avril
Lee Jones – dimanche 17 avril
Le Salon Daomé | 141, Mont-Royal Est | lesalondaome.com

 

UN P’TIT GARS NOMMÉ TIGA

J’ai des souvenirs de vieux bonhomme. De la première SAT, dans le quartier des Spectacles à côté du Sona, et des premiers I Love Neon qui s’y tenaient. Des premiers balbutiements du mouvement électroclash. Du temps où Tiga pouvait mixer au Blizzarts un samedi soir sans créer d’émeute. Maintenant, Tiga est devenu grand. Un « chanteur avec une voix comme un violon ». Un DJ qui fait sans relâche le tour du monde pour jouer dans les plus gros clubs. Et il se fait plaisir ce vendredi en revenant jouer dans une salle qu’il connaît bien, mais qui a depuis son dernier passage subi quelques métamorphoses : la SAT. Il sera accompagné du prodige dubstep hollandais Martyn, de son petit frère Thomas Von Party, et des Night Trackin’ DJs.

Tiga + Martyn | Vendredi 15 avril
SAT | 1201, Saint-Laurent | sat.qc.ca

 

AUSSI À SURVEILLER

Jeudi : Annie Mac, la grande dame de BBC Radio One, passe par le Belmont avec Dooze Jackers. Ramadanman (aka Pearson Sound) et Zed Bias passent par le Lambi en compagnie des tastemakers locaux Lexis & Rilly Guilty.

Vendredi : Mark Farina, père la célèbre série Mushroom Jazz, passe par le Stereo avec Rob Brown.

Samedi : Pantha du Prince passe par la SAT avec Jordan Dare et The Sight Below. Sa techno rêveuse et émotive a accompli un exploit : intéresser autant les nerds de musique électronique que les amateurs d’indie rock. Fort.