Aller au contenu
Critiques CD: Neil Young with Crazy Horse | Psychedelic Pill

Si Americana avait, comme son titre l'indique, une saveur essentiellement folk, Psychedelic Pill, le second album de Neil Young avec Crazy Horse paru cet année, après neuf ans de chambre à part, montre la légendaire alliance à son meilleur: fuzzy, échancrée et débraillée, quoique aussi étrangement aérienne et solidement ancrée dans la tradition folk. Mais surtout: inspirée au possible. C'est du grand Neil Young et du grand Crazy Horse. L'un livre des hymnes vibrants comme seul lui sait en pousser, et les autres l'appuient avec nerf. Il y a beaucoup de surenchère: «Ramada Inn» et «Walk Like a Giant» dépassent toutes deux les 16 minutes et «Driftin' Back», le morceau d'ouverture, en dure plus de 27! Ces trois morceaux sont le théâtre de moult solos (et autres assauts sur «old black», la fameuse guitare de Young). Mais les chansons en valent la peine. Young s'y montre loquace – il règle notamment tous ses comptes avec la musique dans «Driftin' Back». Bref, on ne manque pas de substance. Plus que tout autre album récent de Young, avec ou sans Crazy Horse, Psychedelic Pill démontre bien pourquoi tout ce beau monde figure aux panthéons rock et folk.