Conte du Mile-End
(Jean-François Lesage)
Première mondiale
Ce premier documentaire au concept assez inusité de Jean-François Lesage suit un jeune Montréalais au cœur brisé au fil de 50 nuits passées à flâner dans le mythique quartier d'Arcade Fire et d'Ariane Moffatt, cherchant à se relever de sa peine d’amour. Rencontres fortuites, échanges enflammés et confidences d’amis et d’inconnus, le personnage plonge dans une routine de fréquentations nocturnes sous le signe de la découverte pour se mettre du baume au cœur.
À contre-courant
(Lisa Sfriso)
Première mondiale
Ce premier long documentaire de la réalisatrice Lisa Sfriso propose une incursion intimiste dans les coulisses d’un parti politique relativement nouveau, soit Québec Solidaire. Est-ce que les convictions et l’idéalisme de Françoise David, d’Amir Khadir et des militants de ce parti de gauche peuvent survivre aux manigances et à l’arrogance qui règnent sur la colline parlementaire de la Capitale? Le catalogue des RVCQ nous annonce sans surprise que « le slogan choisi par la nouvelle équipe, Un autre monde est possible!, est mis à rude épreuve».
Misogyny/Misandry
(Erik Anderson)
Première mondiale
NIGHTLIFE.CA vous avait présenté ce projet en cours à l’été 2011. Un jeune homme retourne chez lui après avoir complété son BAC en philo et traverse une profonde période de remise en question – quêtes d’amour, de sexe, de travail et autres angoisses d'un nouveau diplômé. Anderson aborde de front l’hostilité que certains éprouvent à l’égard du sexe opposé. Tourné façon caméra à l’épaule, apparemment réalisé dans l’esprit du Dogme, cette seconde réalisation d’Anderson met également en vedette Daniel Beirne, jeune acteur et créateur prometteur qu'on vous présentait dans le dossier Montréal’s Got Talent.
Les manèges humains
(Martin Laroche)
Première montréalaise
Présenté l’été dernier à Karlovy Vary, ce troisième long métrage de Martin Laroche suit une jeune étudiante en cinéma qui prend pleinement conscience de son lourd passé après que son patron lui demande de produire une vidéo promotionnelle sur son parc d’attractions. Le projet prend rapidement un virage personnel alors qu’elle s’attarde davantage à filmer son entourage et sa propre vie. Tout ça précipite la révélation qu’elle fût victime d’excision en Afrique à l’enfance, avant d’immigrer au Québec. Les RVCQ décrivent ce faux documentaire comme « franc et audacieux », à mille lieues du misérabilisme.
Finissant(e)s
(Rafaël Ouellet)
Première mondiale
Le plus récent film du réalisateur Rafaël Ouellet (son Camion figurait d’ailleurs à notre liste des meilleurs films québécois de 2012) se veut un prolongement de New Denmark, sublime voyage intérieur d’une adolescente à la recherche de sa sœur portée disparue. Une fois de plus tourné à Dégelis (village natal du cinéaste), cette nouvelle œuvre brouille les pistes entre documentaire et fiction. Finissant(e)s nous convie non seulement au grand bal des finissants d’un groupe d’ados, mais surtout à leur dernier été avant d’affronter l’âge adulte.
Aujourd’hui pour moi, demain pour toi, L’École de la Montagne Rouge
(Maël Demarcy-Arnaud)
Première mondiale
Voilà un film qui risque de faire réfléchir ceux qui ne voient dans le design que des qualités purement esthétiques. Inutile de vous présenter ce collectif d’étudiants en design graphique (qu’on a d’ailleurs qualifié « d’initiative artistique de l’année au Québec ») ou de vous rappeler le rôle de premier plan qu’il a joué dans cette grève étudiante baptisée « Printemps érable » (slogan qui leur revient et que tout le Québec a vite adopté). Ne vous reste qu’à inscrire cette projection à votre agenda, afin de mieux comprendre comment la créativité de quelques sympathisants des revendications étudiantes a très généreusement (et humblement) servi la cause.
Le Météore
(François Delisle)
Première québécoise
François Delisle s’éloigne quelque peu de ses portraits de femmes en quête de liberté et de changement (2 fois une femme, Toi, Le bonheur c’est une chanson triste) avec ce récit impressionniste de plusieurs destins liés par un seul crime: celui d'un homme condamné à 14 ans d’emprisonnement. Déjà présenté à Sundance et à Berlin, Le Météore explore la notion de prison (au sens propre et figuré) par le biais de cinq monologues intérieurs de personnages qui vivent suspendus dans le temps. Les attentes sont élevées pour ce film, présenté en clôture des RVCQ et inspiré d’une collaboration avec la photographe montréalaise Anouk Lessard. Mais la filmographie de Delisle a de quoi rassurer.
Rendez-vous du cinéma québécois
Du 21 février au 3 mars | rvcq.com