Le quintette britannique a sérieusement décliné suivant son excellent premier album, Antidotes (2008). Sa cote populaire a toutefois continué d'augmenter avec le plus terne Total Life Forever (2010), si bien qu'on peut comprendre le groupe d'avoir voulu continuer exactement dans la même veine avec son petit dernier. Car ce Holy Fire ressemble en tous points à son prédécesseur: les rythmiques sont nerveuses, mais pas trop rapides, les claviers sont profonds et les effets sonores dominent, les guitares sont discrètes, le chant est sobre et contemplatif… Mis à part l'intro sérieusement Pink Floyd d'Inhaler, on ne déplore aucun vrai faux pas. Foals fait à nouveau preuve d'habileté dans ses mariages de math-rock, d'afrobeat et de pop. Mais sa manie du compromis, de la tempérance agace, et les morceaux qui en résultent lèvent rarement. Les riffs manquent de muscle et les mélodies tombent à plat. Providence, en fin de course, témoigne d'un peu plus de vigueur, mais c'est trop peu, trop tard. Tout comme Total Life Forever, Holy Fire est, malgré son titre, un album froid et peu inspiré qui nous fait regretter le Foals des premières heures.