Victime de la porn: comment s’en sortir comme lover

Ç’aurait été plus vendeur un titre comme « Comment devenir le MEILLEUR BAISEUR EVER !!! » pour faire plein de hits et vendre du rêve, mais je déteste me prendre au sérieux en conseils de luv parce que ça me sort de mon réel (et prestigieux) domaine d’expertise : être une victime de la porn.

Il reste que c’est un sujet qu’on me demande souvent (on doit me prendre pour une sexologue ou un Marc Boilard des pauvres) et chaque fois que je me fais complimenter par une fille, j’ai le réflexe de me demander : « Qu’est-ce que les autres gars crissent, coudonc? »

Parce que si moi j’arrive à bien m’en sortir, c’est à la portée de pas mal tout le monde. Voici donc sans aucune prétention, ce qui constitue pour moi la grosse base pour être un lover qui a du bon sens.

Ennemis à abattre : la gêne et la nervosité

Ce sont clairement les deux trucs qui donnent du trouble dans les premières sessions de fourrage. Bien sûr, l’alcool peut aider à contrer ça, mais c’est un peu de la procrastination. Tu fais juste repousser à plus tard le bout où tu devras assumer le teabagging à jeun.

Comme c’est impossible de se demander de ne pas être gêné ou nerveux, tu peux faire ton possible pour que l’autre le soit moins. C’est un peu ta job, en fait. Une job particulièrement gratifiante parce qu’il y a quelque chose de vraiment beau et hawt à dégêner quelqu’un.

Ce qui aide pour en arriver là, c’est de faire des compliments. Pas de tomber en mode player bullshiteux poche qui invente n’importe quoi pour rincer une pitoune naïve. Juste de pas censurer les trucs gentils qui te viennent en tête. (Quoique « ton vagin goûte le Map-O-Spread », ça peut surprendre.) Et quand tu frenches, déshabilles et zignes quelqu’un qui te fait mouiller, des trucs cool à dire, ça arrive en vrac.

Aussi, c’est toujours bon de se rappeler que c’est « seulement » du cul et que rien n’est un « big deal ». (Sauf si ta capote commence à se remplir de sang. Là, panique un peu.)

Être à l’écoute

Je sais, ça fait crissement sexologue de ligne ouverte, mais ça reste vrai et surtout, c’est le truc qui semble manquer à tous les lovers qui suck. Pas de l’écoute dans le sens « je vais faire semblant de porter à attention à son anecdote plate durant le repas donc elle va vouloir me sucer dans le char ». De l’écoute dans le sens « voir à quoi l’autre réagit quand tu le/la taponnes. »

En fait, le sexe, c’est pas mal de l’essai-erreur. T’essaies un truc, tu check la réaction. J’aimerais bien poster un gif animé qui explique LE move de bassin ou LA shot de langue qui fait juter n’importe qui à tout coup, mais c’est juste différent pour tout le monde. 

D’ailleurs, c’est ça qui est le fun. Le bout de la découverte est dans les plus tripants. Entre le mode « angoisse de performance » et « pionnier enthousiaste », je te conseille vivement le deuxième. En plus, t’as une bonne excuse pour ne pas scorer sur tous les essais : vous ne vous connaissez pas fuck all.

J’haïs autant les condoms que n’importe qui, mais c’est bon de savoir qu’il y a une TONNE de différences d’une sorte à l’autre. Ne va pas te contenter des quatre options au Jean Coutu ou des capotes qu’un travailleur social t’a refilées sur Ste-Cath. Essaie toutes les marques et modèles et nouveautés. En plus, une fois que t’as trois-quatre options qui ont du bon sens, tu peux laisser choisir la fille et si ça flop après, tu peux la blâmer ELLE.

Être honnête avant d’être un asshole

Si t’es marabout le matin, tu peux le dire.

Si tu manques de tact quand t’es nerveux, tu peux le dire.

Si t’haïs qu’on te lèche quand tu n’es pas parfaitement épilée, tu peux le dire.

Parce que si tu réagis de façon intense à un truc qui semble anodin pour l’autre, ça va venir weird vite, pis c’est là que ça dégénère.

Pour les complexés au niveau physique, se pogner quelqu’un avec des lunettes qui ne voit plus rien une fois au lit, ça enlève pas mal de stress.

Avant d’appeler quelqu’un ta « petite pute », c’est bon d’avoir déjà établi un certain respect IRL.

Autre conseil pour plusieurs filles qui semblent avoir le même problème : ne pas se pogner un gars qui est colon, ça aide beaucoup.

Et finalement : fais ce qui te tente!

Je le gardais pour la fin! Souvent, t’as passé une éternité sans fourrer et à dormir tout seul et là, t’as ENFIN quelqu’un à poil dans ton lit que tu peux taponner à volonté. Gâte-toi un peu! Même au risque d'avoir l'air un peu ridicule quand ça fait 20 minutes que tu squeezes ses fesses à répétition avec un sourire niais.

Évidemment, gâte-toi avec des trucs raisonnables. Si ton trip, c’est de lui uriner fort sur le menton pour que ton jet fasse un genre d’étoile de pisse, t’es mieux d’en jaser avant.