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À la porte : Rendre le métro accessible à tous les Montréalais
Crédit: Courtoisie À la porte

Conscients qu’environ 600 000 Montréalais sont touchés de près ou de loin par un manque d’accessibilité, les photographes de Portraits de Montréal et le militant Kéven Breton ont joint leurs forces pour créer À la porte, un projet bénévole de sensibilisation qui prendra possiblement la forme d’une exposition de photos.

Loin de ne toucher que les personnes en fauteuil roulant, le manque d’accessibilité touche notamment les personnes se déplaçant avec des béquilles, les personnes âgées et les familles avec poussette. Incapables de franchir la porte d’un magasin ou de passer un trottoir envahi par une terrasse de restaurant, par exemple, ces gens subissent quotidiennement les impacts d’une ville qui a fait le choix de plaire à la majorité, sans égard pour les autres.

Dans cette optique, le projet À la porte présente son premier cheval de bataille : le métro de Montréal. «Quand le métro a été construit, il devait permettre à Montréal d'entrer dans la modernité. Aujourd'hui, seulement 8 stations sur 68 sont accessibles à tous. Nous avons donc choisi symboliquement ce mode de transport public pour illustrer le manque d'accessibilité à Montréal et au Québec», peut-on lire sur le site du projet lancé il y a quelques semaines.

Exposition et campagne de financement 
Touchés par ces enjeux sociaux, les photographes de Portraits de Montréal (adaptation québécoise de Humans of New York) ont donc pris en photo 68 personnes différentes devant toutes les stations de la STM. Toutes ces photos, qui seront disponibles en juin lors d’une exposition virtuelle, sont accompagnées d’«anecdotes de la vie courante, tranches de vie authentiques marquées par l’inaccessibilité».

Désirant favoriser «l’intégration de tous les citoyens, sans discrimination aucune»,  À la porte a évidemment besoin d’un soutien financier digne de sa pertinence. Sur la plateforme Indiegogo, les créateurs du projet ont établi un objectif de 6000$ afin de financer un évènement de lancement, qui aurait lieu durant la Semaine québécoise des personnes handicapées début juin. Il vous reste à peine 30 heures pour les encourager avant la fin de la campagne.

C’est ce genre d’initiative citoyenne rassembleuse qui, à force de faire son chemin, finit par trouver écho auprès des élus.
 

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