Aller au contenu
Après 35 ans d’existence, la librairie Olivieri ferme définitivement
Crédit: Rina Olivieri

Annoncée sur la page Facebook de la cofondatrice de la librairie, Rina Olivieri, cette nouvelle est terrible pour le milieu littéraire québécois.

 

On savait que les temps étaient difficiles et que plusieurs établissements allaient devoir fermer boutique. Les voir fermer les uns après les autres à quelque chose de déchirant, surtout pour une institution, non seulement implanté dans son quartier, mais qui rayonnait dans tout Montréal.

 

En 2016, la librairie avait également souffert de la présence de constants travaux et avait pu survivre grâce au rachat du Groupe Renaud-Bray. 

 

«En 2016, alors que nous succombions sous le poids des travaux sur Côte-des-Neiges, Blaise Renaud nous a permis de poursuivre notre engagement en toute indépendance, dans le respect de nos compétences réciproques, contre vents et marées. Nous l’en remercions vivement. Épaulé par une équipe de jeunes libraires, talentueux.se.s et compétent.e.s,nous avons alors redonné vie à Olivieri. Nous avons sculpté son fonds avec la somme de nos expériences et la vivacité et la curiosité de notre jeune équipe» explique Rina Olivieri.

 

Hélas, cela n’a pas été suffisant pour survivre à plusieurs semaines forcées de fermeture obligatoire, en respect aux mesures du gouvernement.

 

« À la pandémie actuelle et au confinement, s’ajoute pour nous la perspective de travaux majeurs à Côte-des-Neiges. Nous avons déjà par le passé navigué en terrain hostile, mais cette fois-ci, avouons-le, c’en est une de trop. La construction de nouveaux condos à l’emplacement du St-Hubert se traduira par une diminution de l’achalandage et affectera gravement les activités de la librairie et du bistro. Les opérations de ce dernier en seront particulièrement affectées. Impossible d’ouvrir une terrasse, dont tous auraient si besoin cet été, dans le bruit et la poussière. Et impossible de relancer Olivieri dans un contexte de distanciation sociale, sans événements et sans bistro. »