«Justice pour Joyce» pousse Safia Nolin à revenir sur les réseaux sociaux après plusieurs mois d’absence
NIGHTLIFE.CAC’est après 2 mois d’absence sur les réseaux sociaux que la chanteuse Safia Nolin brisait hier son « silence radio », afin de passer un message suite au récent décès de Joyce Echaquan, événement qui a secoué le Québec en entier dans les dernières semaines.
Alors que la population internationale milite maintenant depuis plusieurs mois contre le racisme systémique et la brutalité policière, la mort de la jeune mère de famille atikamekw dans un centre hospitalier de Joliette, dans Lanaudière, a fait ressortir beaucoup de questions et de colère chez les Québécois.
Dans une vidéo publiée sur son compte Instagram, Safia s’exprime non seulement face à la tragédie de Joyce, mais se positionne également face au racisme encore bien présent dans « la belle province ».
« Justice pour Joyce. Je sors de mon silence pour une seule raison, il faut que les choses changent et je veux partager ma façon de devenir une bonne alliée. » Écrit Safia Nolin sous sa publication.
Dans sa vidéo, elle exprime notamment que nous nous devons, en tant que citoyens impliqués, d’être « un.e allié.e »:
« Je brise mon silence des réseaux sociaux pour parler d’un sujet qui est vraiment important.
[…] Je voudrais vous parler de ce qui se passe avec la mort de Joyce Echaquan à Joliette, mais surtout des réflexions qui sont engendrées par rapport à ça.
[…] Mon père est algérien, mais je suis white-passing. J’ai vécu du racisme, mais ça n’a rien à voir avec toutes ces communautés-là [les personnes noires et de couleur].
[…] J’ai l’air blanche, et j’ai ces privilèges-là. Et en tant que personne « blanche » […] je dois accepter, et j’invite tout le monde à accepter, qu’on a fermé les yeux sur ça [le racisme systémique] pendant toutes ces années.
[…] C’est l’heure pour moi de me remettre en question puis d’accepter que je dois m’éduquer.
[…] La seule chose que tous ces gens [les personnes noires et de couleur] ont besoin, c’est qu’on fasse notre travail nous-même pour devenir un.e bon.ne allié.e.
[..] Jean-François Legault, come on, le racisme systémique ça existe. »