Je voulais vous raconter l’expérience au prestigieux Moulin Rouge, mais c’est quand même 175 euros. Et après avoir passé devant, ce n’est pas vraiment prestigieux (plutôt crade, en fait).
On m’a aussi suggéré quelques bars de danseuses, mais dans ce domaine-là, c’est Montréal qui domine. Ici, ils trouvent un quartier chaud quand on y trouve quelques sex-shops. Nous, on a ça sur la Plaza St-Hubert!
Je me suis donc rabattu sur le musée de l’érotisme. Il y a deux problèmes avec l’idée de faire une chronique là-desssus. De un, si je fais un bon pitch de vente, vous êtes un peu loin pour aller visiter la vraie affaire. Et de deux, comme Deschamps disait: «On ne veut pas le savoir, on veut le VOIR!»
(Et j’ajouterais: on ne veut pas le voir, on veut le tâter.)
La fille à l’entrée reconnaît mon accent bâtard et justement, selon un sondage qu’elle a vu quelque part, les touristes québécois sont les plus sympathiques. Sweet. Ironiquement, la seule chose que je trouve à répondre, c’est qu’on ne peut pas en dire autant des touristes parisiens.
C’est une réplique vraiment beaucoup plus cinglante que ce que je voulais, mais c’est sorti tout seul. Je dois m’acclimater à la ville, mon tact s’en va tranquillement.
Donc je commence la visite, et un peu comme le Moulin Rouge, c’est plus crade que ce à quoi je m’attendais. Pourtant, j’aurais dû m’en douter avec le site web au look 1998.
La première chose qu’on remarque, c’est que pas mal tous les peuples de l’histoire aiment donner un pénis de taille démesurée à leurs statues. Ici, même les Asiatiques ont des grosses queues.
Il y aussi des légendes très cool. Mes préférées venant de l’Inde du sud (juste au nord de Macamic).
«Le pénis autrefois était si long qu’un homme couché dans un lit pouvait le sortir de la maison et le faire pénétrer dans une femme à cent mètres plus loin. Quand il sortait, l’homme devait l’enrouler et l’enrouler encore et encore autour de sa taille et rentrer dans le bout. Un jour, un pénis enfonça le mur d’une maison, entra dans une femme, en sortit par la bouche, se plongea la tête dans une marmite et mangea tout le souper. En se retirant, il tua la femme. Alors toutes les femmes vinrent pour le couper. L’homme empoigna de la main son pénis, et c’est tout ce qu’il put en sauver. C’est pourquoi il ne mesure plus qu’une main de long.»
Autre légende du même coin:
«On raconte parfois que le vagin était situé au-dessous du genou gauche. Un jour, un poulet lui donna des coups de bec, et il sauta à une place plus sûre, entre les cuisses, où il est demeuré depuis lors. Mais il avait été blessé et laisse encore couler du sang chaque mois.»
Tant de sagesse. J’ai aussi adoré les proverbes japonais.
«Au cœur du bois touffu, le désir ménage toujours une place pour l’arbre de vie.»
Ou bien: «Si elle suce les grains de riz dont elle fait ton saké, il n’en sera que meilleur.»
(Si quelqu’un peut me l’expliquer, ce serait bien.)
Mon préféré: «Même le ventre plein comme un œuf et la verge bandée comme un arc, on peut mourir à la fois d’amour et de faim.»
Et finalement, voici quelques photos, mais je vous avertis, je suis un très mauvais photographe. La preuve, on voit toujours ma gueule en reflet:
Cette sandale est mon coup de cœur de la journée! Je ne sais vraiment pas comment on peut se servir de ça, mais quand je l’imagine, yikes! Ça doit saisir!
Pour les filles qui ont le goût du risque, voici L’Impénétrable.
Méduse, la gorgone avec des cheveux en dildos.
C’est vrai que c’est toujours plus cute avec des chatons.
Une chaise qui peut être confo (ou pas, c’est selon).
Un hommage au célèbre film culte Dune.
Le meilleur nom du monde: L’Autofellateur!!
Le prochain couvre-chef à la mode chez les hipsters.
Lire l’avenir par les lignes de l’anus! Il fallait y penser.
Il nous faut cette femme lors des manifs à Montréal!
Donc voilà! C’est tout pour cette semaine en direct de Paris. Ce soir, je vais voir un spectacle avec une Parisienne que j’ai invitée. Elle m’a annoncé un peu plus tard qu’elle s’est permis d’inviter son copain!
Mais bon, comme le dit ce bon vieux dicton japonais: «Tant qu’à être cockblocké, aussi bien d’être cockblocké à Paris.»