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Jellyfish: quand le cru et le charbon font excellent ménage
Crédit: Sophie Ginoux

Ah, les tendances… Combien de restaurants sont basés sur des concepts attractifs, sans assurer en arrière une cuisine et un service de qualité? Eh bien, le Jellyfish réussit là où beaucoup d’autres pêchent, tant mieux! Monté par Francis Rogrigue, restaurateur de plus de 20 ans d’expérience (Magia, Madame Thai, Vauvert), Robbie Pesut, qui en compte 25 (Globe, Buonanotte) et le gagnant de Chopped Canada, Mathieu Masson Duceppe, le restaurant qui a remplacé l’Aziatic en plein cœur de la Cité des médias est absolument superbe. Immense fenestration, décor chic fait de bois et de matières nobles, grand comptoir central laqué avec des effets de lumière, magnifiques lustres cristallins, musique lounge. On n’a pas fait les choses à moitié, ici.
Crédit photo Sophie Ginoux

Deuxième étape après avoir pris place à une jolie table : regarder le menu. Ce dernier comporte plusieurs sections : une bonne sélection d’entrées froides (crudo) et chaudes, trois choix végétariens qui changent drastiquement des salades ordinaires, un volet charbon de neuf plats auxquels on peut joindre des accompagnements à la carte. Et pour guider de manière liquide nos papilles tout au long du repas, le talentueux sommelier Simon Duval peut vous concocter sur mesure des accords mets et vins très intéressants.
Crédit photo Sophie Ginoux

Je suis bien curieuse de découvrir l’approche du tout jeune chef (23 ans!) de l’endroit. Son objectif avoué : amener les gens à vivre une expérience différente en combinant le cru et le cuit, des saveurs et des textures variées, et une envie de revenir aux sources de la cuisine. Il a beaucoup voyagé et ramené dans ses valises une passion pour la cuisine asiatique, ainsi que différentes influences qui lui permettent de jouer avec plusieurs cultures culinaires, à l’image de la burrata, qu’il prépare avec de la salicorne et du shizo. Un mélange intrigant que je teste avec un premier service de saucisson de pieuvre servi avec une figue charbonnisée et de la crème de maïs. Le mollusque est très réussi, parfaitement préparé et combiné. Une belle entrée en matière.
Crédit photo Sophie Ginoux

Les entrées se poursuivent avec un délicieux tataki de canard avec une sauce aux arachides et au chocolat noir un brin épicée subtilement dosée pour ne pas écraser la viande. Quant à la version bovine du tataki, servie pour sa part avec des oignons rouges macérés, du cari rouge et du lait de coco, elle est synonyme de fusion des saveurs en bouche et de grande tendreté. Une belle maîtrise de cette technique, de toute évidence.
Crédit photo Sophie Ginoux

Évidemment, nos choix de plats principaux se portent vers le charbonneux. La morue au miso blanc, préparée avec du raifort et deux sortes d’edamames est divine. Fondant sous la dent, le poisson est respecté, mais il est magnifié grâce à sa cuisson au charbon et à ses accompagnements jouant avec les textures et les saveurs.
Crédit photo Sophie Ginoux

Mais attention, le clou du repas suit avec un demi-poulet (attention, portion copieuse) farci au Boursin et au beurre de miso jaune. Que dire? Tout en finesse, l’enveloppe du poulet craquante se déchire pour faire place à une chair juteuse, admirablement hydratée par le jus de cuisson et le côté crémeux du fromage. Du bonheur pur et dur ! si en plus on laisse aller sa fourchette dans les accompagnements que nous avons choisis, dont une incroyable purée de pommes de terre ultrabeurrée comme on aime dans laquelle on a glissé des petits morceaux de homard et de bacon. Addictif, vraiment.
Crédit photo Sophie Ginoux

Il n’y a plus de place dans ma panse pour un dessert, alors je me promets de revenir rapidement pour vivre une aussi belle expérience que celle, parfaite de bout en bout, que j’ai vécue ce soir. Un resto à découvrir sans faute!
 
Jellyfish
626, rue Marguerite d'Youville, Montréal, QC H2Y 2E4
514 303-0908